L'ancien président haïtien, François Duvalier, dans ses études sur la réalité haïtienne, a affirmé que le problème haïtien est d'ordre culturel. Donc, pour améliorer le contexte et les conditions de vie de l'être haïtien, il a préconisé un changement de culture.
Si pour certains le problème haïtien est d'ordre politique, et pour d'autres il est de nature purement économique, pour le dictateur ayant pris le pouvoir en 1957, le problème de l'homme haïtien siège même dans sa culture. En ce sens, il serait d'accord avec le précurseur de notre indépendance, Toussaint Louverture.
C'est quoi la culture ? La sociologie définit la culture comme l'ensemble des façons de penser (les croyances, les façons de voir, de manger, les représentations, etc.) et les façons d'agir (attitudes, comportements, productions, etc.). Si l'on comprend bien, tous les problèmes haïtiens seraient dans la façon de penser et d'agir de l'haïtien en soi.
En dépit de toute la haine tournant autour de ce personnage qu'est Duvalier, on pourrait lui accorder le bénéfice du doute. Car, depuis 1804, la vie ordinaire de l'haïtien est marquée par les préjugés de couleur, la lutte pour le pouvoir, le mépris de la production nationale, la dévalorisation des femmes, le mauvais traitement accordé aux enfants, le refus de combiner nos ressources pour le bien, l'amour de la vie chaotique, la haine du progrès et de l'ordre etc.
Les expériences de l'entrepreneur social Josué Pierre-Paul confirment les dires de Duvalier. "Certaines choses paraissent faciles, et dans quelques mois seulement, on pourrait faire des miracles en Haïti pour améliorer les conditions de vie. Mais les habitudes de l'haïtien ordinaire constituent une menace majeure pour son propre développement", a-t-il compris.
Haïti a perdu maintes occasions pour tout reformer en vue d'un mieux-être, à cause de sa façon de faire et de comprendre les choses. En ce sens, changer ces façons de penser et d'agir est crucial pour le développement de l'homme haïtien.
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